Dans de nombreuses populations bilingues stables - y compris dans la région de la capitale canadienne - l'alternance codique est un comportement courant au sein d'un groupe. Bien que l'alternance codique soit décrite par certains comme "la façon la plus confortable" de parler (Dorleijn, 2017 : 16), la recherche empirique continue d'associer l'alternance codique, même lorsque habituelle, à des indices comportementaux et neurophysiologiques liés à l'effort (ex. : Gosselin & Sabourin, 2021). Parallèlement, les personnes rapportant pratiquer fréquemment l'alternance codique ont démontré des résultats associés à des capacités accrues d'inhibition (ex. : Gosselin et Sabourin, 2023), ce qui laisse supposer que le l'alternance codique est en effet exigeante sur le plan cognitif. Quand ce "coût de l'alternance codique" est-il constaté, et qu'indique-t-il ? Est-il raisonnable de comparer la production linguistique dans la vie réelle à son traitement artificiel en laboratoire ? Cet exposé détaille la manière dont ma thèse tente de démêler le paradoxe production-traitement dans la recherche portant sur l'alternance codique. En bref, je présenterai FEBLOC (French-English Bilingual Loved Ones Corpus), un nouveau corpus construit dans le but d'examiner le sujet à travers une lentille naturaliste. Je présenterai des données préliminaires soutenant le découplage de la production et du traitement bilingues.
(N.B.: la présentation sera livrée en anglais, mais la période de questions sera bilingue.)
(N.B.: la présentation sera livrée en anglais, mais la période de questions sera bilingue.)