Un sujet influent (et controversé) dans la littérature sur le bilinguisme est l'hypothèse de l'avantage bilingue, qui propose que la gestion constante de deux langues entraîne une fonction cognitive/exécutive supérieure à celle des monolingues. Cependant, les résultats de la littérature sont incohérents et il reste difficile de savoir quels aspects de l'expérience bilingue sous-tendent les différences cognitives potentielles. Pour surmonter les problèmes méthodologiques qui peuvent jouer un rôle dans les résultats équivoques (p.ex., la dichotomie de l'expérience langagière, la conception de tâches expérimentales, la nature des mesures dépendantes), mon programme de recherche utilise une approche multiméthode afin d’examiner la relation entre les différences individuelles langagières, la cognition, ainsi que la structure et les fonctions du cerveau. Je discuterai de méthodes comportementales, électrophysiologiques et de neuroimagerie utilisées dans mon laboratoire, et de la façon dont elles sont employées pour examiner le(s) mécanisme(s) qui semblent former la base des différentes langagières, cognitives et cérébrales.